18. Mostra Internazionale di Architettura di Venezia

juin 13 2024

"Le laboratoire du futur est une exposition divisée en six parties. Elle comprend 89 participants, dont plus de la moitié sont originaires d'Afrique ou de la diaspora africaine. L'équilibre entre les sexes est respecté et l'âge moyen des participants est de 43 ans, alors qu'il tombe à 37 ans dans la section des projets spéciaux du commissaire, où le plus jeune est âgé de 24 ans. 46% des participants considèrent l'éducation comme une véritable activité professionnelle et, pour la première fois, près de la moitié des architectes proviennent d'ateliers individuels ou d'ateliers comptant un maximum de cinq personnes. Dans toutes les sections de l'exposition, plus de 70% des œuvres exposées ont été conçues par des ateliers dirigés par un individu ou une très petite équipe.

Au cœur de chaque projet se trouve l'outil principal et décisif : l'imagination", explique Lesley Lokko, "il est impossible de construire un monde meilleur si on ne l'imagine pas d'abord". Le laboratoire du futur commence dans le pavillon central des Giardini, où 16 études représentant une distillation de la Force Majeure de la production architecturale africaine et diasporique ont été rassemblées. Elle se déplace ensuite dans le complexe de l'Arsenale, avec la section Liaisons dangereuses - également présente à Forte Marghera, à Mestre - flanquée des Projets spéciaux du commissaire, qui constituent pour la première fois une catégorie aussi vaste que les autres. Les deux espaces présentent des œuvres de jeunes "praticiens" africains et diasporiques, les Invités du Futur, dont le travail est directement confronté aux deux thèmes de l'exposition, la décolonisation et la décarbonisation, offrant un instantané des pratiques futures et des manières de voir et d'être dans le monde. (...) Nous avons expressément choisi de qualifier les participants de "praticiens", précise le commissaire, et non d'"architectes", d'"urbanistes", de "designers", d'"architectes paysagistes", d'"ingénieurs" ou d'"universitaires", car nous pensons que les conditions denses et complexes de l'Afrique et d'un monde qui s'hybride rapidement exigent une compréhension différente et plus large du terme "architecte".

Le programme du Laboratoire du Futur est enrichi par le Carnaval, un cycle de rencontres, de conférences, de tables rondes, de films et de performances pendant les six mois de l'exposition, visant à explorer les thèmes de la Biennale d'architecture 2023.

"Conçu comme un espace de libération, mais aussi de spectacle et de divertissement, le carnaval offre un lieu où les mots, les perspectives et les opinions sont échangés, entendus, analysés et mémorisés", a expliqué Lesley Lokko. Des politiciens, des décideurs, des poètes, des cinéastes, des documentaristes, des écrivains, des activistes, des organisateurs communautaires et des intellectuels publics partageront la scène avec des architectes, des universitaires et des étudiants. Ce programme se veut une forme de pratique architecturale qui tente de combler le fossé entre les architectes et le public".

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